Les titres italiens des premiers romans Maigret sont-ils une traduction fidèle du titre français ?
SIMENON SIMENON SULLA FEDELTÀ AL TITOLO
I titoli italiani dei primi romanzi Maigret sono una traduzione fedele del titolo francese
SIMENON SIMENON. ABOUT FIDELITY TO THE TITLE
Are the Italian titles of the first Maigret novels a faithful translation of the French title?
Dans un billet récent, nous avons vu que les traductions en italien des titres des premiers romans Maigret dépendaient en partie de l’époque où elles avaient été faites, et en partie du contexte dans lequel elles apparaissaient (constitution d’une collection autour du personnage), avec pour conséquence que parfois le mot « Maigret », absent du titre original, apparaissait dans les traductions.
Pour la grande majorité des romans parus chez Fayard, la toute première édition italienne privilégiait une traduction littérale du titre (par exemple, Il cane giallo, Il porto delle nebbie). Font exception La Nuit du carrefour, pour lequel on a donné un titre plus « policier » : Il mistero del crocevia, et Le Pendu de Saint-Pholien, pour lequel on a préféré Il viaggiatore di terza classe.
Dès le milieu des années 1950, Mondadori publia une nouvelle collection des romans, en proposant d’abord des traductions de romans des Presses de la Cité, dont les titres français comprenaient le mot « Maigret ». Tout naturellement, quand furent intégrés dans cette collection des romans Fayard et Gallimard, le patronyme du commissaire fut ajouté à leur titre. Parfois on se contenta de reprendre le titre et d’y adjoindre le mot « Maigret » (Maigret e l’ombra cinese, Maigret al Liberty Bar), mais d’autres fois on choisit un titre complètement différent. Ainsi, Il carrettiere della Providenza devint Maigret si commuove, Il signor Gallet defunto fut remplacé par Maigret e il castellano, tandis que Il mistero del crocevia disparut au profit de Maigret e la casa delle tre vedove. Quant à Maigret, le dernier roman de la période Fayard, il ne pouvait dans doute pas paraître dans cette forme courte sur les couvertures italiennes, car cela aurait présenté une « anomalie » dans l’aspect sériel, et le titre devint donc Maigret e il nipote ingenuo.
Lorsque Adelphi reprit les droits de traduction, la politique de l’éditeur fut de revenir à des titres plus proches de l’édition française originale. On eut alors une majorité de traductions littérales des titres (par exemple, L’impiccato di Saint-Pholien), avec deux exceptions notoires : d’une part, pour La Nuit du carrefour, qui fut proposé par Adelphi en une forme qui combinait en quelque sorte les deux anciens titres : Il crocevia delle tre vedove. D’autre part, La Tête d’un homme a connu une évolution qui l’a mené d’une traduction littérale, La testa di un uomo, en passant par Maigret et la vita di un uomo (Biblioteca economica Mondadori) et Maigret e una vita in gioco (Le inchieste del commissario Maigret), jusqu’à la version d’Adelphi, qui combine le premier titre et le troisième : Una testa in gioco.
Enfin, évoquons en quelques mots les six romans de la période Gallimard. Ces romans ont été publiés pour la première fois en italien dans la collection Biblioteca economica Mondadori, au début des années 1960, et leur titre traduit comportait le mot « Maigret », soit par ajout à la traduction littérale du titre d’origine (Maigret e la casa del giudice), soit par un titre tout différent : Maigret e il sergente maggiore pour Les Caves du Majestic, Un ombra su Maigret pour Cécile est morte, La ragazza di Maigret pour Félicie est là, Maigret e la chiromante pour Signé Picpus, Maigret e la ragazza di provincia pour L’Inspecteur Cadavre. Des titres conservés pour l’édition Le inchieste del commissario Maigret avec les couvertures de Pinter (exception faite de Maigret e la chiromante dont le titre fut cette fois Maigret e l’affare Picpus). Quand aux titres proposés par Adelphi, ils sont tous des traductions littérales du titre français (I sotterranei del Majestic, Firmato Picpus, Cécile è morta, L’ispettore Cadavre, La casa del giudice), sauf pour Félicie est là, qu’on aurait pu imaginer être traduit par Félicie è qui ou peut-être Eccola Félicie, mais finalement le traducteur a choisi un titre plus que lapidaire : Félicie.
Voilà pour un rapide tour d’horizon, que nous complèterons dans un prochain billet en analysant les traductions proposées pour les romans des Presses de la Cité.
Murielle Wenger
Post molto interessante,sarebbe piacevole leggere un'analisi sulla traduzione dei titoli nelle altre lingue anche
RispondiEliminaDa molto tempo intendo di fare uno studio su questo argumento... Lo farò di siccuro, quando avrò tempo...
RispondiEliminaParfait.c est souhaitable.merci
RispondiElimina