Le créateur du commissaire Maigret, disparu le 4 septembre 1989, est toujours très présent. Pour « Le Monde des livres », trois écrivains étrangers de romans policiers témoignent de ce qu’ils lui doivent
Le Monde - 05/10/2019 - Macha Séry - Modeste par ses origines, Georges Simenon (1903-1989) était l’homme de la démesure. S’il oubliait ses romans sitôt écrits (au nombre de 215, sans compter ceux publiés sous pseudonymes), il possédait en revanche une mémoire phénoménale pour ce qui avait trait à son parcours aventureux. Le créateur du commissaire Maigret fut tour à tour commis libraire, secrétaire d’un marquis, fait-diversier, cultivateur clandestin de tabac. Il fit l’université de la rue et lut tous les livres « jusqu’à l’étourdissement ». De Liège, en Belgique, sa ville natale, à Epalinges, dans la banlieue de Lausanne, en Suisse, où il possédait une vaste propriété, en passant par Paris, il eut trente-deux domiciles. Le point fixe de son existence nomade et la source d’inspiration féconde de son œuvre ? Son intérêt pour « les petites gens », ainsi que son insatiable curiosité.
Très tôt, Simenon eut, en effet, « une faim jamais assouvie de tout connaître ». « J’aspirais la vie par les narines, par tous les pores, les couleurs, les lumières et les bruits de la rue », écrit le romancier belge dans sa volumineuse autobiographie, Mémoires intimes, parue initialement en 1981 et que les Presses de la Cité viennent de rééditer à la faveur du 30e anniversaire de sa mort (1 156 p., 29 €). Fils d’une vendeuse en mercerie et d’un employé d’assurances, le futur auteur de L’Aîné des Ferchaux et de La Veuve Couderc voulait « être tous les hommes, ceux de la terre et de la mer, le forgeron, le jardinier, le maçon et ceux que l’on trouve accrochés aux barreaux de la fameuse échelle sociale ». Quels que soient leurs torts, il ne les jugeait pas...>>>
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