LE FAUTEUIL DE MAIGRET
Sur l'usage que Maigret fait de son
fauteuil au bureau
SIMENON
SIMENON. LA POLTRONA DI MAIGRET
Sull'uso
fatto da Maigret della sua poltrona in ufficio
Imaginons la scène: nous sommes dans le
bureau de Maigret. Dans un coin, la douce chaleur du poêle; on entend, dans la
pièce à côté, les cliquetis des machines à écrire où les inspecteurs sont en
train de taper leur rapport. Maigret, lui, est assis à son bureau, le rond de
lumière de sa lampe à abat-jour vert éclairant un dossier qu'il est en train
d'annoter… Un filet de fumée s'échappe de sa pipe, et s'enroule autour de sa
tête, lui faisant comme une auréole bleue… Mais au fait, sur quoi est assis le
commissaire ?... Les lecteurs assidus de la saga nous répondront que Maigret
est installé, non sur une inconfortable chaise, mais dans un fauteuil… et ils
ont raison, bien entendu.
Tout au début de la saga, Simenon se contente de faire asseoir, lourdement ou pesamment, son commissaire devant le bureau. C'est dans le cinquième roman, La tête d'un homme, qu'on apprend que le siège utilisé par Maigret est un fauteuil, et la première fois que celui-ci apparaît, le commissaire ne se contente pas de s'y asseoir, mais il s'y laisse littéralement tomber, en un geste de fatigue qu'on le verra souvent répéter par la suite. Dans le même roman, Maigret fait un autre usage de son fauteuil, un usage qu'on reverra souvent aussi au cours de la saga: ce fauteuil, dans lequel il "s'enfonce", lui permet de faire la sieste, un temps de repos bienvenu lorsque le policier a dû passer une partie de la nuit dehors, ou qu'il a fait un repas trop copieux, ou encore lorsqu'il est engourdi par la torpeur de l'été, ou par une grippe naissante… Ou, dans une semi-somnolence, il se laisse aller à ses ruminations: "petit à petit, il se tassait dans son fauteuil, tirait de plus en plus rarement sur sa pipe. Il ne dormait pourtant pas. Il avait chaud. Il lui semblait qu'il avait un peu de fièvre. Les yeux mi-clos, il essayait de réfléchir, mais sa pensée […] devenait toujours plus vague" (Maigret, Lognon et les gangsters). Ou comment un fauteuil, au même titre que le poêle, peut être utilisé par Maigret comme une aide dans ses enquêtes…
Tout au début de la saga, Simenon se contente de faire asseoir, lourdement ou pesamment, son commissaire devant le bureau. C'est dans le cinquième roman, La tête d'un homme, qu'on apprend que le siège utilisé par Maigret est un fauteuil, et la première fois que celui-ci apparaît, le commissaire ne se contente pas de s'y asseoir, mais il s'y laisse littéralement tomber, en un geste de fatigue qu'on le verra souvent répéter par la suite. Dans le même roman, Maigret fait un autre usage de son fauteuil, un usage qu'on reverra souvent aussi au cours de la saga: ce fauteuil, dans lequel il "s'enfonce", lui permet de faire la sieste, un temps de repos bienvenu lorsque le policier a dû passer une partie de la nuit dehors, ou qu'il a fait un repas trop copieux, ou encore lorsqu'il est engourdi par la torpeur de l'été, ou par une grippe naissante… Ou, dans une semi-somnolence, il se laisse aller à ses ruminations: "petit à petit, il se tassait dans son fauteuil, tirait de plus en plus rarement sur sa pipe. Il ne dormait pourtant pas. Il avait chaud. Il lui semblait qu'il avait un peu de fièvre. Les yeux mi-clos, il essayait de réfléchir, mais sa pensée […] devenait toujours plus vague" (Maigret, Lognon et les gangsters). Ou comment un fauteuil, au même titre que le poêle, peut être utilisé par Maigret comme une aide dans ses enquêtes…
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MAIGRET UOMO DI TERRA NON SI TROVA A SUO AGIO AL MARE
MAIGRET, UN HOMME DE TERRE QUI NE SE TROUVE PAS A SON AISE SUR LA MER
MAIGRET, A LANDLUBBER WHO IS UNCONFORTABLE IN THE SEA
Maigret al mare. Sole, spiaggia, gente in costume sulla riva, o in maglietta che cammina lungomare.
Lui non si sente nel suo ambiente. La sua nascita e la sua infanzia in campagna a Saint-Fiacre nell'Allier gli è rimasta nel cuore. E l'acqua per lui è quella della Senna o dei canali di Parigi, o della Loira del suo buon rifugio di Meung. Ma il mare non fa per lui. E non solo quelle coste assolate e calde, dove ogni tanto le sue inchieste lo portano, ma anche l'Atlantico. Quando ne Les vacances de Maigret (1948) si trova in villeggiatura a Sables-d'Olonne con M.me Louise, obbligata a letto da un'operazione d'urgenza e da una conseguente convalescenza. Maigret, che non sa come impiegare il tempo, a parte le quotidiane visite alla moglie, si ritrova, guarda un po', invischiato in un inchiesta. E che si trova in una cittadina di mare se ne rende conto solo a metà vicenda "... solo a mattina inoltrata Maigret si accorse che il tempo era grigio... e che per la prima volta da quando era arrivato alle Sables, il mare aveva un colore verdastro con qua e là delle increspature quasi nere....".
Quando le indagini lo portano in Costa Azzurra, a Saint-André in Maigret à l'école (1954) il mare viene appena menzionato, come se fosse una piazza o una via. E ancora la "Costa" in Maigret voyage (1958), Nizza, Montecarlo, dove il caldo lo infastidisce anche perché "... l'aria era soffocante, tanto più che Maigret non era certo vestito per la Costa Azzurra..." e ancora "...aveva lasciato la finestra aperta perché faceva caldo...". Insomma anche qui il mare è una presenza appena avvertita. Ancora il sole e il mare del sud, ad Antibes in Liberty Bar (1932). Qui il mare debutta nelle prime righe del primo capitolo "...un lembo di mare azzurro si scorgeva al di là del deposito di lampade...". Poi a Juan-les-Pins il mare, con la sua promenade e i lussuosi hotel, torna in secondo piano, protagonista diventa il mondo delle stradine, dei piccoli alberghi, dei bar un po' scalcinati... E più avanti "... c'è intorno un'atmosfera di vacanza... Maigret è tutto vestito di scuro come lo è quasi sempre a Parigi... porta la solita lobbia che lì è assolutamente fuori posto...". E quando è sera, bevendo sulla terrazza di un bar in vista del mare il commissario pensa "...ormai aveva più o meno capito com'era la Costa Azzurra: un lungo viale che partiva da Cannes e terminava a Mentone, un viale di sessanta chilometri o più, con ville di qua e di là, qualche casino, molti alberghi...".
E con uno slancio "temerario" lo ritroviamo vicinissimo al mare "...Maigret lungo la spiaggia era costretto a girare intorno ai corpi seminudi stesi sulla sabbia. Procedeva tra quella pelle abbronzata messa in risalto da i costumi da bagno colorati...il sole era caldo. Maigret in abito scuro stonava in mezzo a tutta quella gente seminuda...".
Niente da fare, un po' le radici contadine, un po' la consuetudine cittadina, forse una certa rigidità nel vestire, nei suoi comportamenti, un insieme di cose che rivela l'incapacità di adattarsi a quella tipica atmosfera vacanziera che si respira quando si è vicini al mare. Ecco il disagio del commissario, per il quale boulevard Richard Lenoir rimane il porto preferito.
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LE GUIDE TOURISTIQUE DE MAIGRET
Chaque semaine, retrouvez une ville
traversée par Maigret au cours de ses enquêtes
LA GUIDA TURISTICA DI MAIGRET
Ogni settimana, ritrovate
una città attraversata da Maigret nel corso delle sue inchieste
MAIGRET'S TOURISTIC GUIDE
Every week you'll
find a town crossed by Maigret in the course of his investigations
Bergerac
Nous suggérons de visiter la ville au mois
de mars, lorsque le soleil est vibrant. On peut s'installer à l'Hôtel d'Angleterre sur la place du
Marché, plantée de platanes. On demandera la plus belle chambre, au premier
étage, avec son papier peint rayé de rouge et de vert, ses meubles en pitchpin
verni, son antique cheminée et ses stores clairs. Le patron cuisine la truffe
sous toutes ses formes, ainsi que le foie gras. Il y a un billard dans la salle
du bas.
Sur la même place, on peut voir le Palais
de Justice, et, en face de l'Hôtel
d'Angleterre, son concurrent l'Hôtel
de France, ainsi qu'une maison à volets bleus et une épicerie. De l'autre
côté du Palais de Justice, on trouve une autre place, avec une grosse maison à
deux étages, dont le premier comporte un balcon en pierre de taille, et les
fenêtres sont garnies de rideaux de velours grenat. Si on va à l'autre bout de
la ville, on trouve une villa au toit bas, aux volets verts, avec des pelouses
fleuries et du gravier blanc dans les allées.
Mais on peut aussi emprunter une longue rue
qui part à gauche de la place du Marché, et qui se termine un chemin de terre.
Au bout, après le deuxième tournant, on trouve une grosse ferme aux murs
blancs, qu'on appelle le Moulin-Neuf. Au-delà, ce sont les bois, dont les
arbres sont des chênes et des sapins.
(Les
détails sont extraits de Le fou de
Bergerac)
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