martedì 6 giugno 2017

SIMENON SIMENON. SIMENON ET "LA REVUE SINCERE"

 Les publications du romancier dans une revue belge 

SIMENON SIMENON. SIMENON E "LA REVUE SINCERE" 
Le pubblicazioni del romanziere in una rivista belga 
SIMENON SIMENON. SIMENON AND "LA REVUE SINCERE" 
The novelist's writings for a Belgian magazine 

Vers la fin des années 1800, les écrivains belges de la droite catholique voyaient avec crainte se dessiner une littérature émanant d’auteurs appartenant plutôt à la mouvance de gauche. En réaction à ceci, plusieurs revues furent créées afin de remettre en valeur les écrits des anciens et de ceux, plus jeunes, qui pensaient comme eux. Une de ces revues était «La Revue Sincère». Sous la direction de Léon Debatty et de J.-M. Jadot, cette revue paraissait tous les 15 du mois. D’une facture classique, presque austère, la revue ambitionne de démasquer les fausses gloires; «ouverte à tous», elle n’exige que «de la décence et du talent». Debatty se fait un devoir de découvrir et promouvoir de jeunes talents tels Stanislas-André Steeman, Georges Simenon, Roger Bodart, etc. N’oublions pas que Simenon avait bonne presse car il avait été journaliste à «La Gazette de Liège», journal on ne peut plus à droite et catholique. Voilà donc qui apparente le groupe de «La Revue Sincère» à celui de la jeunesse nouvelle. Le premier numéro paraît le 15 octobre 1922; à ce moment-là, Simenon est sur le point de quitter Liège pour rejoindre Paris, où il arrive le 22 décembre, et c’est donc de là qu’il va envoyer des textes à «La Revue Sincère». Une exception, une nouvelle, «Le compotier tiède», paraissant le 15 décembre 1922, donc avant son départ. Signé de Georges Sim, comme ils le sont tous, ce texte décrit la vie dans la cuisine familiale, avec la maman qui vaque aux besognes de tous les jours. En réalité, c’est pratiquement une ode à sa mère, et donc le seul texte où il est tendre pour elle. Le texte est lisible en ligne ici 
Ensuite, nous trouvons une rubrique intitulée «Mes fiches», dans lesquelles Simenon décrit, avec humour, l’une ou l’autre anecdote au sujet d’un personnage littéraire. Nous trouvons ainsi des textes au sujet de Max et Alex Fischer et puis Henri Duvernois le 15 avril 1923; Claude Farrère et Paul Fort le 15 mai 1923; Robert de Flers et Léon Daudet le 15 juin 1923; et Maurice Barrès et Tristan Bernard le 15 juillet 1923. On peut lire une partie de ces textes dans l'ouvrage intitulé Simenon, collectif sous la direction de Francis Lacassin et Gilbert Sigaux, publié chez Plon en 1973.  
Le 15 juin paraît, en plus de sa rubrique «Mes Fiches», une deuxième nouvelle, «Engourdissement». C'est le récit d’un couple, face-à-face dans des fauteuils, qui somnolent et communiquent avec difficulté. Je crois que sa collaboration à la revue s’arrête là, car je n’ai plus retrouvé d’autres textes dans la collection. 

Philippe Proost 

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