A propos des romans de Simenon sous pseudonymes publiés dans d'autres langues
SIMENON SIMENON. PSEUDONIMI NELLA TRADUZIONE
Sui romanzi di Simenon sotto pseudonimi pubblicati in altre lingue
SIMENON SIMENON. PSEUDONYMS IN TRANSLATION
About Simenon's novels under pseudonyms published in other languages
Il est inutile de rappeler que Simenon est un des auteurs les plus traduits dans le monde. On peut citer à ce sujet Wikipédia, où l’on peut lire le texte suivant: «Georges Simenon est, selon l'Index Translationum de l'UNESCO de 2013, le dix-septième auteur toutes nationalités confondues, le troisième auteur de langue française après Jules Verne et Alexandre Dumas, et l'auteur belge le plus traduit dans le monde, soit 3500 traductions en 47 langues». Ce qui est certain, c’est que ces chiffres se réfèrent à ses œuvres sous patronyme, romans durs et Maigret confondus.
Mais qu’en est-il des quelque 200 livres parus sous pseudonymes ? J’étais persuadé qu’aucun de ceux-ci n’avait été repris dans un autre pays, dans une autre langue.
Puis j’ai trouvé, sur les deux merveilleux sites bibliographiques en italien (http://www.tullino.it/bd/italiana1920.html et http://www.genovalibri.it/simenon/collane/pseudit.htm), six titres en italien: Nicoletta e Dina (1929), L’occhio dell’ Utah (1929), La casa dell’inquietudine (1931), La bella senza nome (1933), La signorina Milione (1934), et Il lago dell’angoscia (1935). Puis j’ai découvert le fantastique livre de Marco Biggio et Andrea Derchi, Simenon in Italia, dans lequel se trouve la liste complète des éditions de romans sous pseudonymes en italien. Mis à part «Les Romans folâtres» et la «Collection Gauloise», on les retrouve tous.
Puisque Sim, Brulls ou autre ont conclu des droits avec l’Italie, il se peut que l'on puisse trouver des éditions dans d’autres pays européens. Malgré mes quelque quarante ans de recherches simenoniennes, je n’en connaissais pas. Et soudain voilà que j’en découvre un en espagnol: El rey de los Hielos ou Le roi des glaces, et un autre en catalan: La Isla Maldita ou L’Ile des Maudits. Je n’en connais personnellement pas d’autre dans cette langue. Tout renseignement serait le bienvenu.
Comme je l’ai écrit dans un article précédent, Simenon avait confié l’édition de ses œuvres en Hollande à l’éditeur A.W.Bruna, auquel j’ai d’ailleurs écrit pour savoir si eux avaient édité in illo tempore des romans sous pseudonymes. Le tempore semble négatif, car ils n'ont jamais publié de traduction de romans sous pseudonymes en ces temps-là; par contre, Bruna a publié Het Kasteel van Roodezand ou Le Château des Sables rouges, de Georges Sim, en 1966, à l’occasion de la sortie du 1000e livre de la série «Zwarte Beertjes», série dans laquelle tous les Maigret ont été publiés. En réalité, ce château existe vraiment. Il s’appelle «Fraeylemaborg» et se trouve dans le village de
Slochteren; en effet, Simenon savait que le calfatage de son bateau à Delfzijl allait durer plusieurs jours et il en profita pour visiter les environs, dont ce village-là. Les habitants du coin ne prononcent pas le nom difficile du château mais l’appellent «Het Kasteel van Roodezand», parce qu’il a été construit sur un sous-sol de sable rouge.
En ce qui me concerne, il reste un dernier mystère. Il s'agit d'un pseudonyme traduit en néerlandais flamand; j’ai trouvé une traduction d’un petit roman de la série «Mon Livre Favori», Cœur exalté (1927), avec pour titre flamand Verbroken Boeien. Il n’y a ni mention de l’éditeur ni de l’année, mais le nom de Jean Du Perry est bien repris sur la couverture.
Mis à part les traductions italiennes, qui sont si nombreuses que Simenon a dû marquer son accord, je présume que la plupart des autres sont des traductions sauvages. Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de se plonger dans la recherche des œuvres de Simenon moins connues.
Philippe Proost
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