SIMENON SIMENON. DIECI ROMANZI PER UN INTERMEZZO A CANNES
I luoghi di redazione dei romanzi de l'opera simenoniana
SIMENON SIMENON. TEN NOVEL DURING AN INTERLUDE AT CANNES
On the writing places for the novels in Simenon's works
Anthéor, Antibes, Beynac, Combloux, Concarneau, Fontenay-le-Comte, Guigneville-sur-Essonne, Ingrannes, L'Aiguillon-sur-Mer, La Rochelle, Marsilly, Morsang, Nieul-sur-Mer, Ouistreham, Paris, Porquerolles, Port-en-Bessin, Saint-Fargeau, Saint-Mesmin, Saint-Thibault-sur-Loire,
Scharrachbergheim, Vouvant: 19 Maigret pour Fayard, 6 pour Gallimard et 1 pour les Presses de la Cité; 9 "non-Maigret" pour Fayard, 42 pour Gallimard… Ce sont là les lieux de rédaction des romans en France avant que Simenon ne parte aux Amériques…
Le romancier a eu beaucoup "la bougeotte" dans ces années d'avant-guerre, et il a parcouru bien des régions de l'Hexagone. Lorsqu'il revient, après 10 ans dans le Nouveau Monde, s'il sait qu'il veut s'établir en Europe, il ne sait pas encore où exactement. Il finira par choisir la Suisse. En attendant, il fera une halte au sud de la France. Une courte halte de deux ans, sinon une sorte de parenthèse, du moins une étape transitoire. Après la septantaine de romans écrits en France jusqu'en 1945, et la cinquantaine écrits en Amérique, et avant la cinquantaine rédigés en Suisse, Simenon écrira dix romans, un Maigret et deux romans "durs" à Mougins, deux Maigret et cinq romans "durs" à Cannes.
Après avoir débarqué au Havre en mars 1955, la famille Simenon descend à Cannes. Une courte halte à l'hôtel Miramar, puis on s'installe dans une villa de Mougins, "une villa provençale blanche aux tuiles rouges et aux volets verts, juchée sur une colline couverte de pinèdes." (in Mémoires intimes). Le premier roman que Simenon y écrit est La boule noire, dans lequel il exprime sa déception face à un certain mode de vie américain… Sinon déception, du moins réflexion sur ce "you have to belong" à laquelle Simenon l'individualiste n'a jamais pu adhérer… Peut-être aussi une façon de se justifier (à ses propres yeux ?) sur son départ quelque peu précipité de l'Amérique, une sorte de fuite qu'il pratique presque régulièrement lorsqu'il a épuisé ce qu'un lieu pouvait lui apporter…
A Mougins, Simenon écrit aussi Maigret tend un piège et Les complices. Après une tournée en été "sur les lieux de sa mémoire", dixit Michel Carly, c'est-à-dire les endroits où il a vécu et écrit autrefois, comme Les Sables-d'Olonne, La Rochelle ou Porquerolles, Simenon va s'installer à Cannes pour presque deux ans, mais il considère cela comme "un campement provisoire, en attendant de fixer nos pénates quelque part, n'importe où, sauf sur la Côte d'Azur, qui n'offre que l'avantage des nombreuses propriétés à louer et de la présence d'excellents médecins, ce qui est précieux à mes yeux, surtout pour mes enfants." (in Mémoires intimes). Dans ce "campement provisoire" (en réalité, "une propriété somptueuse […] avec une baie immense, des pièces d'eau illuminées et une piscine taillée dans le rocher" ibid.…), le romancier n'en écrira pas moins de sept livres: Un échec de Maigret et Maigret s'amuse, et "cinq «romans durs» dont certains sont parmi les plus forts" (Assouline): En cas de malheur, Le petit homme d'Arkhangelsk, Le fils, Le nègre, Strip-Tease. Dans ce dernier, Simenon utilise la matière qu'il a accumulée lors de ses escapades dans les boîtes de nuit de Cannes…
Mais l'intermède cannois va bientôt se terminer: Simenon est à la recherche d'un lieu plus tranquille, loin de la superficialité de la Côte d'Azur, un endroit où il puisse créer en paix, écrire et encore écrire, creuser plus en avant dans ses interrogations… Ce sera la Suisse, qui lui offre calme et discrétion, mais aussi une certaine neutralité, qu'il évoque dans sa façon de terminer les tapuscrits de ses romans écrits au château d'Echandens, lorsqu'il les date de "Noland", c'est-à-dire un pays de "nulle part". Il n'y avait pas d'attaches auparavant, comme en France ou en Belgique, il a voulu peut-être y créer, une fois de plus, "une vie comme neuve", et il ignore sans doute à ce moment-là qu'il va en fait y passer les trente dernières années de sa vie, soit la plus longue période dans le même endroit…
Murielle Wenger
cito: la famille Simenon descend à Cannes. Une courte halte à l'hôtel Miramar, puis on s'installe dans une villa de Mougins, "une villa provençale blanche aux tuiles rouges et aux volets verts, juchée sur une colline couverte de pinèdes." (in Mémoires intimes)
RispondiEliminasimenon ha sempre avuto una predilizione per les volets verts,anche quando era negli stati uniti,infatti quando si trovava a Carmel by the Sea in california nel 1950 scrisse il romanzo omonimo(persiane verdi,1957,mondadori i romanzi di simenon n.2,collana che vide solo 5 uscite nel'57,riprese nel '60 e durò fino al'62 andando dal numero 140 al 206)
Adoro la geografia simenoniana.Doppia,quella manifesta che descrive nei libri e quella occulta che fa riferimento ai luoghi dove crea. Il periodo americano, forse per mie proiezioni, l'ho sempre sentito un po estraneo e quando leggo un Maigret scritto degli Usa mi sembra più forte la nostalgia di odori e sapori francesi. Ogni libro è un mondo in esplosione e quelli di Simenon sono cosi accurati e competenti, il linguaggio si adegua sia quello marinaro sia quello poliziesco o quello del viveuer. I grandi alberghi dello scrittore sono dipinti cosi come le piccole maison de passe o le stamberghe americane, ti porta sempre lontano dove vuole lui e tu scopri che quel viaggio lo vuoi anche tu e spesso ci ritorni rileggendolo .
RispondiEliminaio piu' che altro trovo un po' strano uno dei due maigret ambientato negli stati uniti:maigret chez le coroner.non sembra il vero commissario,unico caso in 103 inchieste
RispondiEliminainvece trovo molto simenoniano maigret à new york,un romanzo ben riuscito secondo me
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