martedì 2 gennaio 2018

SIMENON SIMENON. SIMENON ET JEAN JOUR

A propos d'une correspondance échangée entre le romancier et un journaliste liégeois 

SIMENON SIMENON. SIMENON E JEAN JOUR 
Si parla di una corrispondenza scambiata fra il romanziere e un giornalista di Liegi 
SIMENON SIMENON. SIMENON AND JEAN JOUR 
About an exchanged correspondence between the novelist and a journalist from Liege 


Jean Jour est un écrivain, dans tous les sens du terme; il a écrit des romans, des essais mais aussi de la poésie. Mais avant tout il était un journaliste reconnu, épris de sa ville de Liège et particulièrement d’un natif de cette ville… Georges Simenon. Il est né à Liège, le 9 avril 1937, dans le quartier de Saint-Pholien, dans la partie de la ville que l’on appelle Outre-Meuse. Il connaît parfaitement ces lieux et il est ainsi en pleine harmonie avec son idole, qui les a décrits tant et tant de fois, aussi bien dans ses romans que dans ses écrits biographiques. Il n’est dès lors pas étonnant que Jean Jour ait rendu visite à Simenon en Suisse, et qu'il ait entretenu un long échange épistolaire avec l’auteur, et ce pendant plus de vingt ans. Georges Simenon avait une certaine tendresse pour Jean Jour; il faut croire que l’auteur retrouvait dans ce Liégeois le jeune journaliste qu’il avait lui-même été de 1920 à 1924 à la Gazette de Liège, lorsqu’il écrivait une colonne journalière et quelques contes.  
Jean Jour est un érudit parfaitement bilingue, connaissant à fond la langue anglaise. Pour quelques éditeurs américains, il traduit des romans de l’anglais pour parution dans les pays francophones, et à partir de 1968, il passe même quelque temps aux Etats-Unis. Sa sympathie pour Liège et Simenon reste cependant primordiale, et, suite logique de cela, il publie article sur article au sujet de Simenon, dans diverses revues et journaux. Il publie également plusieurs essais sous forme de plaquette, tels: «Simenon et Pedigree», «Simenon, romancier nu» et «Qui suis-je ? Simenon». Il publie également un livre biographique: «Simenon, enfant de Liège».Bien entendu, il y a en plus de tout cela la longue correspondance que le journaliste a poursuivie avec Georges Simenon, et ce pendant des années. J’ai la chance d’avoir pu acquérir une partie de cette correspondanceet je vais en citer ci-dessous quelques passages intéressants.  
Le 23 juin 1966, Simenon lui fait parvenir une carte manuscrite: «Merci cher Jean Jour, et de vos poèmes, que j’aime, et de votre dédicace qui me flatte et dont je ne veux prendre qu’une toute petite part – celle qui n’est pas dictée par l’amitié. Confraternellement votre». Le 17 avril 1967, Jean Jour lui adresse une longue lettre dans laquelle il explique que c’est lui qui a volé le manuscrit de «Au Pont des Arches» pendant une exposition à Liège. Il l’a fait pour prouver que la surveillance était nulle et s’excuse auprès de Simenon. Ce dernier lui répond que cette blague ne le choque nullement. En juillet 1968, Jour confie à l’auteur son désarroi et sa tristesse ayant pour cause une déception amoureuse. Simenon lui répond le 4 juillet par une longue lettre dont je retiens une phrase: «J’ai été comme vous. Je me suis tappé (sic) la tête sur les murs et j’ai crié comme un chien qui hurle à la lune. L’apaisement est venu.» Jean Jour a envoyé à Simenon le tapuscrit de son livre«Simenon, enfant de Liège», et l’auteur lui répond le 23 novembre 1979: «…Je me suis permis de faire au crayon quelques corrections de détail qui ne concernent pas votre texte proprement dit mais une simple rectification, entre autres, de quelques dates…». 
Il est impossible de reprendre ici toute la correspondance entre ces deux hommes de plume, mais il reste une dernière lettre que je me dois de vous résumer. Le 24 août 1983, Simenon écrit à Jean Jour: «C’est avec plaisir que je vous envoie quelques souvenirs sur Luc Lafnet. Il était le principal personnage de «La Caque» et je crois bien même que c’est lui qui en avait eu l’idée. Je l’ai retrouvé à Paris dans un petit atelier de la rue du Mont-Cenis et, avec d’autres protagonistes, nous avons repris pour quelque temps les nuits de la Caque, c’est-à-dire qu’on se réunissait pour discuter à l’infini, parfois jusqu’au petit matin.»  
La lecture de cette correspondance nous apprend beaucoup sur l’état de santé de Simenon, sur ses voyages, etc. Elle s’arrête avec le décès de ce dernier. Jean Jour, lui, est décédé à l’hôpital de la Citadelle à Liège le 27 octobre 2016, à l’âge de 79 ans. 

Philippe Proost 

1 commento:

  1. "j’ai été comme vous. Je me suis tappé (sic) la tête sur les murs et j’ai crié comme un chien qui hurle à la lune. L’apaisement est venu."

    per conferma leggere la corrispondenza giovanile di simenon con la futura prima moglie regine renchon(libro à la conquete de tigy)

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