A propos d'un article peu connu du romancier
SIMENON SIMENON. SIMENON E PIERRE CADIOU
A proposito di un articolo poco conosciuto del romanziere
SIMENON SIMENON. SIMENON AND PIERRE CADIOU
About a little known contribution by the novelist
Tous les lecteurs le savent bien, Simenon est un polygraphe. Heureusement, des admirateurs comme Claude Menguy et Pierre Deligny ont établi une bibliographie la plus complète possible, je dis bien, la plus complète possible, car Simenon a publié durant sa vie des milliers d’articles dans des centaines de revues. Cette bibliographie a été publiée sous la forme d'un ouvrage, l'excellent livre de Claude Menguy, De Georges Sim à Simenon, Bibliographie, édité chez Omnibus en 2004.
Parmi les milliers de notices de cet ouvrage, j'en ai relevé une à propos d'un article sur le peintre Pierre Cadiou. Cette notice ne donne qu'une seule référence, mais j'en ai trouvé par hasard une autre, et ce dans une revue forcément peu connue. Cette revue s’appelle 1492, oui, c’est bien son titre. Elle est spécifiée comme étant: Revue internationale des arts et des lettres, et a paru de 1962 à 1964. Son directeur était Maurice Bourg et son rédacteur en chef Maurice Cury.
L’article de Simenon que j’ai trouvé dans cette revue s’intitule simplement Pierre Cardiou. Il a paru dans le n° 1 de mars 1962 et est signé: Echandens, le 2 septembre 1961. A première vue, on pense que Simenon a écrit une biographie de cet homme, né à Paris en 1928, peintre vivant en Bretagne, faisant partie de la jeune peinture et précurseur d’une nouvelle renaissance. Eh bien, pas du tout, Simenon possède un tableau de cet artiste et nous dit tout le bien qu’il peut en penser. Pour lui «…il est difficile de vivre longtemps en tête-à-tête avec un de nos semblables (mais) il n’est guère plus facile de vivre constamment dans l’intimité d’une œuvre d’art.» Il continue en posant qu’il peut admirer certaines œuvres dans un musée mais il aurait du mal à les regarder si elles étaient au mur dans sa maison. «Or depuis trois ans, un certain cheval blanc, quasi translucide, que j’appelle familièrement mon cheval d’Apocalypse, se trouve dix fois par jour dans le champ de mon regard…». Et puis il explique ce qu’il voit en précisant: «Il s’agit d’une toile de Pierre Cadiou et d’autres toiles de lui, des sculptures, pourraient s’insérer harmonieusement dans notre existence quotidienne.». Ce qui revient à dire qu’il aime bien ce peintre. Et de nous dire pourquoi: «On assiste dans l’œuvre de Cadiou, à la naissance des êtres en même temps qu’à leur survie…».
Bel hommage de Simenon à ce peintre somme toute pas très connu. Ce texte a paru une deuxième fois en 1965 aux Presses de la Société française de régies, lors d’un hommage à Pierre Cadiou, et cette parution-là, Menguy l’a trouvée ! C'est en effet cette référence qu'on trouve dans son ouvrage. Le titre complet de l'article est René Barotte, Alain Bosquet, le docteur Modiano, Jean Durieux, Jean Richard, Simenon et beaucoup d'autres qui aiment la peinture de Pierre Cadieu de Condé vous parlent d'elle…
Le texte a été repris dans les "Cahiers Simenon" no 5 en 1991.
Philippe Proost
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