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QUELQUES DOUX SOUVENIRS D'ENFANCE POUR CELEBRER LES MAMANS
Aujourd'hui c'est la fête des mères: alors nos meilleurs voeux à toutes les mamans du monde !
ALCUNI DOLCI RICORDI DI INFANZIA PER CELEBRARE LE MAMME
Oggi è la festa della mamma: allora tanti auguri a tutte le mamme del mondo!
SOME SOFT CHILDHOOD MEMORIES TO CELEBRATE THE MOMS
Today is Mother's Day! So our best wishes to all the moms of the world!
Dans son livre "Notre-Dame de Saint- Fiacre ou l'affaire Maigret", Jean Forest analyse les rapports entre Maigret et Mme Maigret, et en vient à la conclusion que ces rapports sont ceux d'un curé avec sa servante. Certes, un critique a qualifié l'ouvrage de Forest de "volontiers iconoclaste", et c'est le moins que l'on puisse en dire… Ce billet n'est pas l'occasion d'opposer un démenti à cette affirmation (nous pensons l'avoir fait, et démontré, dans un article paru dans le numéro 28 des Cahiers Simenon, que Maigret entretient avec sa femme des rapports qui sont aussi physiques…), mais il se trouve que Forrest étaie son raisonnement en partant d'une prémisse, qui, si elle n'est pas complètement fausse, résulte d'une omission, dont on ne sait si elle est volontaire de la part de l'auteur…
Forrest commence sa démonstration avec le relevé de cette phrase, que Simenon met dans la bouche de Maigret lorsque celui-ci interroge Albert Jorisse dans Maigret et l'homme du banc: "Moi, je n'avais pas de mère". Forrest argumente alors: "Et Maigret n'aurait pas eu de mère ? Il faudrait croire alors qu'elle est morte en couches, ou à la suite de ses couches, et très peu de temps après, car il est certain qu'un enfant apprend qu'il a une mère très tôt. Mais tel n'est pas du tout le cas." Et Forrest d'ajouter: "on affirme, dans Un échec de Maigret, qu'à sept ou huit ans Jules Maigret avait toujours sa mère, et cela n'est guère compatible avec la surprenante affirmation dont nous nous occupons".
Forrest commence sa démonstration avec le relevé de cette phrase, que Simenon met dans la bouche de Maigret lorsque celui-ci interroge Albert Jorisse dans Maigret et l'homme du banc: "Moi, je n'avais pas de mère". Forrest argumente alors: "Et Maigret n'aurait pas eu de mère ? Il faudrait croire alors qu'elle est morte en couches, ou à la suite de ses couches, et très peu de temps après, car il est certain qu'un enfant apprend qu'il a une mère très tôt. Mais tel n'est pas du tout le cas." Et Forrest d'ajouter: "on affirme, dans Un échec de Maigret, qu'à sept ou huit ans Jules Maigret avait toujours sa mère, et cela n'est guère compatible avec la surprenante affirmation dont nous nous occupons".
Forrest propose une liste des allusions à la mère de Maigret dans les romans, mas il en omet une très importante, celle qu'on trouve dans Les mémoires de Maigret, lorsque le commissaire raconte comment, justement, sa mère est morte en couches… d'un deuxième enfant, alors que le petit Jules avait un peu moins de huit ans. Quant à savoir pourquoi Simenon rend Maigret orphelin de mère, plutôt que de suivre la piste de Forest, nous préférons celle proposée par Alain Bertrand (dans "Georges Simenon, de Maigret aux romans de la destinée"): à savoir que la disparition d'un potentiel petit frère de Jules correspond à une thématique très simenonienne, celle de l'élimination du double (voir Pietr le Letton), sans oublier tout ce qui concerne le rapport à la mère, dont on sait l'importance dans la vie et l'œuvre du romancier…
Mais foin aujourd'hui de digressions psychologiques. En ce jour de la fête des mamans, nous vous proposons quelques extraits dans lesquels Maigret évoque sa mère, comme autant de doux et chauds souvenirs… "[Elle] portait un tablier du même bleu qu'autrefois la mère de Maigret, un bleu qui restait plus sombre sur les bords et devenait plus pâle vers le milieu où on avait frotté davantage au lavage." (Maigret et le voleur paresseux). "[Il avait eu] la rougeole, très jeune, alors que sa mère vivait encore. C'était même le souvenir le plus chaud, le plus rassurant qu'il eût gardé d'elle, car il devait la perdre peu de temps après." (Maigret à Vichy). "La porte de la petite chambre s'ouvrait, une bouffée de parfum lui arrivait, d'un parfum démodé depuis longtemps qu'il reconnaissait, car sa mère l'employait, le dimanche, pour se rendre à la grand-messe." (Maigret et les vieillards). "Des gouttes d'eau, devant lui, glissaient lentement sur les vitres noires, et cela lui rappelait à nouveau son enfance, les grippes de son enfance, quand sa mère lui apportait de la crème au caramel." (Le témoignage de l'enfant de chœur) (by Simenon Simenon)
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MAIGRET UN ALTER-EGO CREATO DA SIMENON PER COMPLETARE SE STESSO?
Il commissario è stato anche un pretesto per vivere una vita (letteraria) che l'autore non riusciva o non sapeva vivere?
MAIGRET UN ALTER EGO CREE PAR SIMENON POUR SE COMPLETER LUI-MÊME ?
Le commissaire a-t-il été aussi un prétexte pour vivre une vie (littéraire) que l'auteur ne réussissait pas ou ne savait pas vivre ?
MAIGRET AN ALTER EGO CREATED BY SIMENON TO COMPLEMENT HIMSELF?
Was the Chief Inspector also a pretext for a (literary) life the author was not succeeding in or did not know how to live?
Siamo sempre alla solite. All'eterno quesito se Simenon abbia messo qualcosa di sè nel personaggio del commissario Maigret (al di là di quanto fa ogni scrittore con il proprio personaggio) e se lo abbia fatto intenzionalmente. Potremmo dire con una frase fatta che su questo argomento sono stati versati fiumi d'inchiostro. Ma a nostro avviso la questione è ancora piuttosto incerta. Tra l'altro, quando Simenon parla di Maigret è del tutto sincero o no? Dobbiamo credere a quello che ci dice l'autore?
Logica vorrebbe di sì. Chi se non il creatore di quel personaggio può darci lumi sui suoi rapporti con lui?
Stavolta però abbiamo intenzione di guadare quel fiume d'inchiostro, portarci su un'altra riva e guardare questa questione da un altro punto di vista.
Siamo sempre alla solite. All'eterno quesito se Simenon abbia messo qualcosa di sè nel personaggio del commissario Maigret (al di là di quanto fa ogni scrittore con il proprio personaggio) e se lo abbia fatto intenzionalmente. Potremmo dire con una frase fatta che su questo argomento sono stati versati fiumi d'inchiostro. Ma a nostro avviso la questione è ancora piuttosto incerta. Tra l'altro, quando Simenon parla di Maigret è del tutto sincero o no? Dobbiamo credere a quello che ci dice l'autore?
Logica vorrebbe di sì. Chi se non il creatore di quel personaggio può darci lumi sui suoi rapporti con lui?
Stavolta però abbiamo intenzione di guadare quel fiume d'inchiostro, portarci su un'altra riva e guardare questa questione da un altro punto di vista.
Allora partiamo con un'ipotesi del tutto personale e magari non del tutto condivisibile.
E se Simenon creando Maigret, più o meno consapevolmente avesse creato un personaggio quasi un suo alter-ego, per trasporre sulla carta una serie di aspettative, sogni, velleità che riguardavano lui stesso, come Simenon avrebbe voluto essere, ma non poteva, non lo sarebbe mai riuscito ad essere? Un personaggio che romanzo dopo romanzo diventava sempre più un compagno reale... Insomma Simenon pensava a Maigret come ad una figura letteraria... oppure man mano lo considerava sempre più qualcuno che lo accompagnava davvero nella sua vita? Qualcuno cui aveva affiancato una moglie che forse gli sarebbe piaciuto avere, invece di due donne di carattere e così particolari come Tigy e Denyse? Certo questo personaggio per svolgere una tale funzione doveva avere dei tratti in comune (e forse qualcosa di più) con il suo creatore. Dal fumare la pipa, alla convinzione "comprendere e non giudicare", dall'insofferenza per l'autorità a quell'attenzione quasi spasmodica verso gli altri... Lo scrittore entrava e usciva dalla pelle dei suoi personaggi, e il commissario in ogni inchiesta si impregnava degli umori delle abitudini di un certo ambiente. Entrambe portavano sulle spalle il fardello degli "altri", chi scrivendo chi indagando...
E così all'irrequietezza che faceva spostare Simenon da uno stato ad un altro, da una città all'altra, potrebbe far da contraltare la tendenza pantofolaia di Maigret. Per un periodo condivisero la passione per il bere. Poi Simenon smise, ma il commissario continuò a trangugiare boccali di birra, bicchieri di bianco, sorsi di calvados... La parossistica attività sessuale di Simenon, trova un bilanciamento nel quasi "asessuato " comportamento di Maigret... dove le tentazioni della carne si riducono a qualche sguardo furtivo, ad una scollatura un po' azzardata e a qualche parola, forse, fraintesa...
E quando smise di scrivere, anche i Maigret (senza nemmeno congedarsi... e di questo si scusò in una lettera) fu lui che, senza più il commissario accanto, diventò un anziano pantofolaio, senza più velleità di viaggiare, senza bisogno di quel lusso che l'aveva accompagnato tutta la vita. Una vita semplice, nella piccola casa rosa di rue de Figuiers a Losanna, insieme alla sua cara Teresa che lo accudisce e lo coccola, forse lì si avvicinò molto allo stile di vita del suo commissario che ormai non c'era più.
E alla fine della sua vita, Simenon diventò come Maigret? (by Simenon Simenon)
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LE GUIDE TOURISTIQUE DE MAIGRET
Chaque semaine, retrouvez une ville traversée par Maigret au cours de ses enquêtes
LA GUIDA TURISTICA DI MAIGRET
Ogni settimana, ritrovate una città attraversata da Maigret nel corso delle sue inchieste
MAIGRET'S TOURISTIC GUIDE
Londres
Si vous effectuez le déplacement en avion, peut-être aurez-vous la chance de voir, par une déchirure des nuages, la Manche, scintillante comme des écailles de poisson, et les bateaux de pêches au sillage mousseux. Puis, passé Douvres, vous apercevrez des pâturages piquetés de taches minuscules. De l'aéroport à la ville, sous un soleil resplendissant, vous longerez de coquettes petites maisons roses, jaunes ou brunes, précédées d'un carré de gazon bordé d'une barrière. Une fois dans la ville, vous croiserez sûrement les gros autobus rouges.
Si vous en avez les moyens, vous pourrez vous installer au Savoy, et vous offrir une chambre précédée d'un salon gris perle, dont les fenêtres donnent sur la Tamise. Peut-être irez-vous vous asseoir dans un des fauteuils profonds qui meublent l'immense hall, à moins que vous ne préfériez prendre un scotch au bar. Le soir, vous pourrez manger un homard à l'américaine au grill, puis faire une petite promenade digestive dans les rues de Londres, jusqu'à Trafalgar Square, puis Piccadilly Circus, et vous rendre compte que les réverbères y ont un autre éclat qu'à Paris…
(Les détails sont extraits de Le revolver de Maigret)
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