SIMENON SIMENON . ISOTTERRANEI DEL MAJESTIC A PUNTATE SUL GIORNALE MARIANNE
Perche e come Simenon si rimette a scrivere dei romanzi su Maigret nel 1940
SIMENON SIMENON: THE CELLARS OF THE MAJESTIC AS SERIAL IN THE NEWSPAPER MARIANNE
Why and how Simenon goes back to writing novels about Maigret in 1940
 Depuis
 les nouvelles parues en 1938-39 dans le journal 
Police-Film/Police-Roman, Simenon n'a plus publié d'enquêtes de son 
commissaire; il veut dorénavant se consacrer à une nouvelle étape en 
littérature, en tant que romancier faisant partie de l'écurie Gallimard…
Depuis
 les nouvelles parues en 1938-39 dans le journal 
Police-Film/Police-Roman, Simenon n'a plus publié d'enquêtes de son 
commissaire; il veut dorénavant se consacrer à une nouvelle étape en 
littérature, en tant que romancier faisant partie de l'écurie Gallimard…
  
Ce dernier insiste déjà depuis un certain temps auprès du 
romancier pour qu'il écrive à nouveau des Maigret, parce que ceux-ci ont
 toujours rapporté plus que les romans "durs" (ayant fait ses comptes, 
Gallimard découvre que les romans qu'il publie se vendent en moyenne à 
15000 exemplaires, alors que les Maigret chez Fayard en étaient à 
25000…). Simenon refuse toujours, estimant avoir tourné la page avec 
Maigret. En novembre-décembre 1939, l'éditeur et le romancier échangent 
des courriers pour trouver une nouvelle idée de publication avec des 
textes sur Maigret. Simenon a dû s'y résoudre, car la guerre est 
arrivée, avec son cortège d'ennuis et de restrictions, et il se rend 
compte qu'il a besoin de "faire bouillir la marmite", comme il l'écrit à
 Gide et à Gallimard. Il propose à celui-ci le lancement d'une 
collection mensuelle à l'instar de ce qu'il avait fait avec Fayard, mais
 l'idée ne tient pas la route: Simenon lui-même ne se voit plus 
accomplir "l'exploit sportif" qu'il avait fait au début des années 
trente, et Gallimard n'imagine pas pouvoir éditer un livre tous les 
mois. On renonce donc au projet, mais Simenon s'est quand même mis au 
travail, et en décembre 1939, il écrit un texte pour son héros, non sous
 forme de nouvelle, mais cette fois c'est un roman, Les caves du 
Majestic. En attendant une potentielle édition chez Gallimard, Simenon 
publie le texte dans l'hebdomadaire Marianne.  
Ce journal, qui 
porte fièrement en titre "L'hebdomadaire de l'élite intellectuelle 
française et étrangère", a été lancé en 1932 par Gaston Gallimard, qui 
l'a revendu en 1937. Dès les débuts du journal, Simenon lui a apporté 
ses contributions: en 1933, trois nouvelles signées de sa plume y ont 
paru: La nuit des 7 minutes, Le grand-Langoustier et L'énigme de la 
Marie-Galante, sous le titre "La Croisière invraisemblable". Trois 
romans y ont été publiés en préoriginale: Le locataire en 1933-34, 
Faubourg en 1936 et Le Coup de Vague en 1938-39. C'est aussi pour ce 
journal que Simenon écrit trois reportages: en 1934 Mare Nostrum ou La 
Méditerranée en goélette, en 1935 En marge des méridiens, récits sur son
 voyage autour du monde, et en 1937, Long cours sur les rivières et les 
canaux.  
C'est donc dans ce journal que Simenon, en 1940, va 
faire paraître son dernier roman en date sur Maigret. Un "battage 
publicitaire" est organisé dès le 6 mars, avec en une ce slogan 
"Prochainement Marianne publiera une œuvre sensationnelle de Georges 
Simenon: Les caves du Majestic"; le 13 mars, on remet ça: "Prochainement
 vous lirez dans Marianne Les caves du Majestic, un roman policier qui 
est indiscutablement l'œuvre la plus puissante de Georges Simenon"; le 
20 mars, on annonce: "Dans quelques semaines: Les caves du Majestic 
l'angoissant roman policier de Georges Simenon"; le 27 mars: "Georges 
Simenon, le maître des énigmes policières, a écrit Les caves du 
Majestic, un roman que Marianne publiera bientôt";  le 4 avril: "Le plus
 étrange roman policier de Georges Simenon: Les caves du Majestic sera 
publié par Marianne dans quelques semaines"; le 10 avril: "Les caves du 
Majestic, l'angoissant roman policier de Georges Simenon, commencera 
dans Marianne le 24 avril"; et le 17 avril: "Dans notre prochain numéro 
commencera l'étrange roman policier de Georges Simenon: Les caves du 
Majestic".  
Et c'est donc finalement le 24 avril que débute la 
publication en feuilleton, sur une demi-page (voir ici: 
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76448837/f9). Les épisodes 
suivants sont publiés régulièrement chaque semaine jusqu'au 12 juin. 
Après la débâcle de juin 1940, le journal "s'exile" à Lyon, et ne 
reprend sa publication que le 17 juillet, son titre étant désormais 
"l'hebdomadaire de l'idéal et de l'intérêt français". Le feuilleton de 
Simenon continue d'y être publié, et il occupe dorénavant une page 
entière. Les bibliographies simenoniennes restent vagues sur la date de 
la dernière parution, mentionnant un hypothétique mois d'octobre, mais, à
 notre connaissance, le journal a cessé de paraître en août 1940, et le 
dernier numéro qu'on trouve sur le site Gallica est celui du 28 août, 
dans lequel le feuilleton est arrivé au milieu du chapitre 8 du roman. 
Il est donc probable, à moins que d'éminents chercheurs puissent nous 
apporter des renseignements différents sur le sujet, que les lecteurs du
 journal ne connurent pas la fin de l'histoire… et durent l'attendre 
jusqu'en 1942, quand le texte parut chez Gallimard dans le recueil 
intitulé Maigret revient… 
Murielle Wenger 
 
 
 
"les caves du Majestic"fu pubblicato in Italia da Mondadori col titolo,poco attinente,(e rivelante un po''il finale della storia)di "Maigret e il sergente maggiore"
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